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15 avril 2009 3 15 /04 /avril /2009 16:31

Naissance de la Compagnie Théâtrale : « A Tout Sénior Tout Honneur », dirigée par Pierre Latzko.

                  

        En effet, au bout de longues années, passées à la RTF d’abord, à l’ORTF ensuite, pour terminer à l’INA, peu avant l’an 2000, le voici de retour « à ses premières amours », à savoir le théâtre qui fut sa prime vocation dès l’âge de 16 ans -  avec son admission à l’Académie Théâtrale de Hongrie, en 1949.           

Il s’en suivirent 5 années d’études de mise en scène et de formation de comédien à l’Institut d’Art Théâtral de Moscou, sous la direction de Maria Ocipovna Knebel, passée assistante-collaboratrice de Constantin Stanislavski.

 

Revenu en Hongrie, il débuta une carrière prometteuse d’acteur et de metteur en scène, mais l’Histoire, à savoir la révolte de 1956, à laquelle il participa activement, en décida autrement. Il fut obligé de fuir la répression sanglante qui le menaçait et trouva refuge en France.

 

De 1957 à 1960-61 il tenta de continuer l’aventure d’un saltimbanque, dans ce nouveau monde inconnu pour lui, mais devant la nécessité de faire vivre sa petite famille il préféra de changer de métier, grâce à une opportunité unique : la signature d’un contrat comme auxiliaire de recherche au Service de la Recherche de la Télévision Française. Et dans ce véritable canot de sauvetage il a pu faire ses classes et finir chargé de production, jusqu’au début des années 90 où il a pu accoster sur les rivages de la retraite…

 

Nous lui avons quand même posé la question : ne se sent-il pas, après une si longue absence, un peu en dehors du coup ? La réponse fuse, sans appel :

 

 « Pas du tout, vous savez ! Le théâtre, c’est mon élément, je m’y sens comme poisson dans l’eau. D’ailleurs, il est toujours resté mon violon d’Ingres, je ne m’en suis jamais véritablement séparé. Ma mère, comédienne remarquable, m’avait, pour ainsi dire, bercé dans ce monde merveilleux, dès ma plus tendre enfance. En guise de maternelle, je grandissais dans les loges, les salles de spectacles vides pendant les répétitions, je retenais par cœur les textes des représentations entières ; par chance, cette mémoire ne m’a jamais fait défaut depuis, j’ai pu retenir des chansons par dizaines voire par centaines. Mon passe-temps favori reste la remémoration de textes les plus divers, en vers ou en prose, à volonté. Comme je possède ainsi un vaste répertoire, ça m’a donné l’idée de monter un programme, pour moi tout seul et, faute d’un public qui vient me voir dans une salle de théâtre, je m’en vais au-devant eux -  dans des foyers, des clubs pour personnes d’un certain âge et j’essaie leur offrir une petite heure de distraction.

 

C’est dans cet esprit que j’ai choisi le nom de la Compagnie :  « A Tout Sénior Tout Honneur »

Voici d’ailleurs l’affiche de mon premier spectacle :

 

                         

La Compagnie

‘A Tout Sénior Tout Honneur’

                 Direction : Pierre Latzko                      

   présente :      

    Les Méfaits du Tabac

               Pièce en 1 acte d’Anton Tchékhov

 

                       Ainsi que des textes

                 de poètes et d’auteurs français :

 

   Victor Hugo, Alfred de Musset, Bernard Dimey,
       Georges Brassens, Léo Ferré, Jacques Brel,

      

              Francis Jammes et d’autres…

 

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1 février 2009 7 01 /02 /février /2009 19:12

 Mais oui, le grand William disait juste:"All the World's a stage" (la terre entière est un tréteau) les hommes et  femmes y sont acteurs. Regarde autour de toi le spectacle permanent: ils sont tous là, pour te bourrer le mou; alors je me suis dit comme ça: je n'ai qu'à retourner à mes premières amours, le théâtre, et  amuser les gens par mes propres moyens; j'ai préparé un petit programme et comme je n'ai pas les moyens de me payer une salle de théâtre, j'irai trouver mon public tout seul. J'ai préparé une petite affiche que je distribue dans les maisons de retraite.     
                                       La voici:

             Venez passer
      un moment agréable!

  Vous êtes cordialement priés
d'assister à une représentation
            à titre gracieux

    donnée par Pierre Latzko

            Au programme:

        Les Méfaits du Tabac
                      Pièce en 1 acte d'Anton Tchékhov

 ainsi qu'un choix de textes de poètes français:
Victor Hugo, Alfred de Musset, Bernard Dimey, Georges Brassens,
Léo Ferré, Jacques Brel, Jean-Roger Caussimon, Francis Jammes...

                      Durée du spectacle: 1 heure environ


à tout bon entendeur un salut amical!

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14 mai 2008 3 14 /05 /mai /2008 19:39

                               Cimetière des amitiés

                                                       (Blog-notes n°63)

 

        J’aime la brocante. L’autre jour, «aux puces» locales, je tombe sur le film d’Orson Welles: ‘Monsieur Arkadine’, en DVD. Piste son inaudible, mais images magnifiques d’un chef d’oeuvre des années ‘50. Personnage fascinant, Arkadine aime les toasts géorgiens, où chacun a sa morale. Un exemple:«La grenouille, ayant accepté de faire franchir la rivière au scorpion, se fait piquer par ce dernier au milieu de la traversée. Elle lui en fait reproche:«Tu ne sais pas nager, pourquoi as-tu fait ça? on va mourir tous les deux!» - «Que veux-tu?» lui répond celui-ci «C’était plus fort que moi, c’est mon caractère.» «Buvons donc au caractère!» Et un autre encore: «En rêve, j’ai visité un étrange cimetière. Sur les tombes figuraient des dates avec peu d’années entre naissance et mort: 2, 3, ou 4 au maximum.  Est-ce un nécropole d’enfants? demandai-je. Non, ce sont des amitiés mortes qui reposent ici.» «Eh bien, buvons à l’amitié!» - J’ai découvert la portée de cette métaphore à mesure que j’avançais dans l’âge. A présent je sais combien l’amitié est précieuse et fragile. Elle exige d’être cultivée et sauvegardée, comme une fleur délicate. Elle se fâne, faute de cela, et davantage que l’amour. Je crus l’amitié masculine imperméable à l’affront du temps, indépendante des intérêts matériels, au-dessus des intrigues de la jalousie rampante, soutenue par des liens indéfectibles que rien ne peut déchirer, abritée par de remparts résistant aux bourrasques. Une attache si solide que tout devient indifférent face à son importance. Comme dans : «Les copains d’abord»de Brassens ou : «Mais, mais voir un ami pleurer» de Brel... -  Néanmoins, voilà que parfois on se trompe ; ...N’est ce pas, Gérard...?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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13 mai 2008 2 13 /05 /mai /2008 11:33

                             Une drôle d’infirmière

                                     (Chroniques de voyage – Blog-notes N°62)

 

        Décidément, il me tarde de revoir mon vieux quartier des Buttes Chaumont, reprendre mes promenades dans les allées du Parc, dont chaque recoin regorge de souvenirs qui datent près d’un demi siècle...                En attendant, je dois me rendre au dispensaire pour une ordonnance: occasion de saluer la doctoresse qui me soigne, s’il le faut, lors de mes passages ici et échanger quelques phrases avec Erika, l’infirmière, pendant qu’elle enregistre la prescription. Le temps que l’ordinateur délivre l’imprimé, elle me raconte sa dernière histoire. Cette fois il s’agit d’un fonctionnaire de l’Ambassade Américaine, «un sale juif véreux» (sic),  qui lui a refusé son visa (pour un emploi temporaire), faute qu’elle soit propriétaire d’un bien immobilier, cette circonstance faisant d’elle une immigrée potentielle aux yeux de l’administration. Cette femme, par ailleurs dévouée et d’une apparence agréable (proche de la cinquantaine, au corps qui devait être appétissant naguère), est frappée sans rémission par le virus du racisme, un mal dangereusement répandu à l’Est européen. Erika, le visage épanoui et souriant, reste persuadée que l’Holocauste est une invention, que l’attentat du 11 septembre n’a jamais eu lieu, que l’équipe de foot française Champion du Monde est une pure escroquerie à cause de sa couleur de peau (noire), que les Francs Maçons sont à l’origine de tous les maux de la Terre et elle n’ira à Jérusalem que lorsque cette ville sera habitée exclusivement de Palestiniens. A part cela, elle sera là pour vous aider, si vous êtes dans le pétrin: vous saurez ainsi que les vrais habitants de la Hongrie sont des gens de valeur qui n’ont pas besoin d'aller quémander des visas, pour s’expatrier outre-mer...

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12 mai 2008 1 12 /05 /mai /2008 14:22

                               Le théâtre...ma première passion

                                   (Chroniques de voyage – Blog-notes N° 61)

           

        Qu’il me manque «mon village, mon Paris, notre Paris !» Les voyages forment la jeunesse, mais ils fatiguent les vieillards que je suis. Mes pas de par la ville ici font sortir des tas de fantômes de leurs tanières. Tenez, cet immeuble, (on dirait«du Gaudi»), datant fin 19ème, abritait l’Académie Théâtrale et reste toujours son gîte, promu «Université» depuis peu. Ma mère en fut élève, dans les années 1920. J’y fus admis à la faculté de mise en scène en ’49, à l’âge de 16 ans. Ce fut le début d’une passion dévorante qui prit fin dix ans plus tard, à Paris, quand je me retrouvai à la RTF.(*)  Entre temps, il y eut Moscou: cinq ans au «saint des saints» du théâtre russe de Stanislavski, suivis de deux saisons au théâtre professionnel en Hongrie,(du haut niveau à cette époque).Je ne réussis pas d’intégrer l’ossature scénique en France:il fallut gagner ma vie, ce qui coupa court à mes ambitions, par ailleurs farouches et nourries par un talent incontestable. A court d’endurance, j’abandonnai la course. Pas de regrets, cependant, bien au contraire: mon fils ayant repris le flambeau, j’ai bon espoir de voir un jour son nom «en haut de l’affiche». Malgré quelques différends qui nous ont éloignés, je suis attentivement son parcours. Il dispose de sérieux atouts pour réussir.Dommmage qu’à ses débuts, (cela fait plus de dix ans déjà), je n’aie pas réussi à le persuader de suivre mes conseils dans le domaine du jeu dramatique de l’acteur où je suis toujours resté à jour. Mais ce n’est peut-être que partie remise: quand je fréquentais les cours d’Andréas Vouitsinas, à Montparnasse, j’y rencontrais bien dans la salle, parmi les auditeurs, un certain Michel Piccoli, déjà vedette confirmée pourtant...

 

* Radiodiffusion-Télévision Française

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11 mai 2008 7 11 /05 /mai /2008 10:10

               N’avouez  jamais !

                                     (Chroniques de voyage – Blog-notes N° 60)

 

Décidément, la dictature est comme les mauvaises herbes : vivace, indestructible. Il est quasiment impossible de l’éradiquer d’un sol où elle prit racine un jour. Cela fera bientôt 20 ans que le Mur,(*)de si mauvaise mémoire, fut démoli, mais les régimes qu’il était sensé de préserver et de symboliser, résistent à disparaître,(du moins  en ce qui concerne leurs survivances), dans la tête des gens ou dans les us et coutumes de la vie de tous les jours. Pour l’observateur attentif, cela saute aux yeux ici, à chaque pas. La Hongrie est encore gouvernée par les successeurs de l’ancienne «nomenklatura». Elle fut rappelée au pouvoir 3 foix déjà, par des électeurs amnésiques, elle qui a conduit ce pays au bord du gouffre économique et du désastre social, à l’issue de quarante ans de gabegie, où despotisme et corruption régnaient sans partage, sous le fard de slogans hypocrites, genre «le pays est à toi, c’est pour toi que tu le construis».Et la Mairie de la capitale,au bilan nul au bout de quatre législatures, ose placarder sur d’énormes affiches : «C’est un monde nouveau qu’on vous bâtit», autour des chantiers de la (future) ligne n°4 du métro, qui paralyse la quasi totalité de la circulation urbaine depuis deux ans. La grogne qui monte et menace partout est «tenue en laisse» par une police brutale dont seul l’uniforme est différent mais pas le style d’autrefois. La pauvreté, sinon la misère est omniprésente, le salaire minimum ne dépasse guère les 300 euros, les retraités sont obligés de travailler pour joindre les deux bouts. La déclaration de revenus est appelée «aveux d’ impôts»(sic!) et on frappe les sommes gagnées d’un taux de 50%. Il avait raison Landru, par sa mise en garde:« N’avouez jamais ! »

 

*Celui de Berlin, bien entendu !

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4 mai 2008 7 04 /05 /mai /2008 15:06

«J’t’en veux pas mon vieil Iscariote...»

        (Chroniques de voyage – Blog-notes N° 059)

 

        A Budapest, les collines de la Rive Droite du Danube, sont autant d’appels à des promenades printanières. En balade, devant une maison en ruine, surgit dans ma mémoire un souvenir vieux de plus d’un demi-siècle. Celui qui l’habitait et que je tenais pour un copain n’est plus ici-bas. On étudiait à l’Académie Théâtrale, à Moscou, dans les années 1950. J’avais 17 ans à peine, un de ces enfants prodiges dont la dictature était friande, pourvu qu’il fût façonné à ses goûts. Par contre, lui faisait partie des enfants terribles capables de tout pour parvenir. Moi, j’avais vite fait pour ajouter à l’amour des arts, l’amour tout court. Seulement, ma dulcinée était bulgare. Selon la loi soviétique tout mariage était impossible à conclure entre ressortissants étrangers. Courir le guilledou fut donc prohibé, pour nous autres étudiants, auprès de quelqu’un avec un passeport différent du nôtre. Les codes de bonnes moeurs socialistes avaint leurs exigeances infrachissables pour quiconque. «Limitez-vous à vos études, Camarades, sans vous adonner aux relations irresponsables, vue l’impossibilité de les conclure par mariage!» Je faisais la sourde oreille, face à ces consignes iniques, révolté par cette intrusion dans ma vie la plus intime. Mon camarade m’ayant dénoncé, je fus mis à pied et renvoyé à la fin de l’année scolaire, ma carrière brisée. Les changements politiques de cette année 1953 firent annuler la décision. Mais mon enthousiasme juvénile vis à vis des idéaux généreux d’un régime hypocrite fut altéré à jamais: 3 ans plus tard j’ai rompu les amarres en quittant la terre de mes ancêtres. Le sort me permit de passer le reste de ma vie dans des conditions dignes et humaines. Sans parler de la revanche qu’il m’offre à stigmatiser un passé d’enfer, véritable honte historique ayant martyrisé des êtres humains par millions, dont les survivances restent vivaces, dont ceux de mon âge, ici, n’en peuvent plus mais...à l’heure actuelle encore.

 

 

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18 avril 2008 5 18 /04 /avril /2008 17:25

                               Ton dernier regard...

                                 (In memoriam Kemény Istvàn – Blog-notes N°58)

     
         
« Au Grand Bal des Quat’z’Arts nous n’irons plus danser,

               les vrais enterrements viennent de commencer...» *

     Il arrive que tel événement nous oblige à regarder les choses en face,   si  jusque-là  nous adoptions l’attitude d’une fausse ignorance. D’un seul coup d'un seul  nous devons  affronter  la cruelle réalité.  Ainsi, je croyais savoir ce que tu représentais pour moi.  Il   y  a trois semaines à peine je te disais que tu étais   « soutien, conseil, oracle, confident », qu'entre nous la relation  « prof-potache » (**) avait perduré et renforçait nos liens d’amitié… Bien sûr, tout cela était vrai et pourtant je me trompais. Il y avait tellement de choses en plus. Ton importance dans ma vie ne pouvait se mesurer si simplement, je devrais dire: si «terre à terre». Ton départ m’ouvre les yeux. L’éloignement de ta présence physique augmente leur acuité. Je m’aperçois que l'aura de ta personne dans ma vie était et reste immense. Pour toi, j’existais vraiment. J’étais important dans tes yeux. Non seulement tu pensais: tu t’en faisais pour moi. Mon devenir ne t’était jamais indifférent. Aucun autre de mes peu nombreux amis ne se souciait de moi comme toi, tu le faisais. De cette dernière fois et pour la dernière fois, tu m’as donné ton dernier regard afin de ne pas me laisser démuni le restant de mon existence. Tu as aimé et apprécié les deux Shâri de ma vie: ma mère qui me mit au monde et celle qui m’accompagnera sur le chemin vers l’autre monde. Tu as cru en moi, en ma capacité de création. C’est le plus important des legs, le plus précieux, qui pousse à avancer jusqu’au dernier pas du grand voyage. Tu auras été un frère aîné pour moi, mon plus important guide pendant soixante années...Adieu donc mon Pichta, adieu mon Frère, adieu mon Ami !

____________________________________________________________________________________

*   Georges Brassens : « Les quat’z’arts »

** Blog-notes du 28.03.08 : « Mais, mais voir un ami qui a mal... ! »

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17 avril 2008 4 17 /04 /avril /2008 16:04

                            20ème siècle – 4 générations *

                                          (Galérie de portraits  -  Blog-notes N° 57)

 

        Drôle de siècle, n’est-il pas vrai? Dans le destin de nos premières trois «héroïnes» se reflètent toutes ces années écoulées, avec leur lot de guerres, de dictatures facho-communistes et de l’esclavagisme «new look»(**)version épurée, qui les a remplacés. Pareillement aussi l’on y aperçoit la détermination des «anciens», de ceux qui résistent, résolus à ne pas se laisser détourner de leur chemin ni de leurs buts. Le mot d’ordre face aux épreuves: se maintenir pour subsister. Pour ce qui concerne ceux qui avaient «la vingtaine» dans la dernière décade du «vingtième», cette tranche d’âge, «à cheval» entre la dictature «fatiguée» et le changement arrivant «sur la pointe des pieds», a du mal à s’y adapter. C’est le cas de Kinga qui, confrontée à ce problème, se trouve un peu «le derrière entre deux chaises». Quant à Agathe, née quatre ans avant 2000, le «vingt et unième» sera «sien» pleinement. Il lui faudra pourtant affronter les «résidus» de la survivance des choses «d’autrefois». Ainsi la problématique d’un pays natal où la minorité est empêchée de se créer une existence tout à fait débridée, où des pans entier de la vie sociale sont fermés à certains par des critères de discrimination négative. Heureusement,cette petite de 11 ans et demie est une battante à l’âme de «gagnante».Vivant dans un milieu 100% hongrois et ne parlant pas un mot de roumain jusqu’à l’âge scolaire, Agathe a appris cette langue en quelques mois grâce aux leçons particulières que sa Mamie lui faisait prendre. De toute façon, L’Union Européenne se révèlera un «melting-pot»(***)efficace, où des considérations discriminatives seront bannies tôt ou tard, le droit de cité leur sera refusé définitivement...

 

*     Aujourd’hui 15 avril 2008  -  Agathe, la petite fille

**   Nouvel aspect, style nouveau

***  Assimilation des divers éléments démographiques

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17 avril 2008 4 17 /04 /avril /2008 15:54

                        20ème siècle – 4 générations *

                                    (Galérie de portraits  -  Blog-notes N° 56)

 

        Kinga a plus de 35 ans. Belle rousse il y a peu, elle commence à se fâner. Elle avait accumulé, au fil des années, erreurs et bêtises à foison. Vraie malédiction pour ses parents, elle «traînait» à l’école. Sa mère Sarah, l’éternel «moteur» de la famille, avait dû dépenser des sommes considérables pour soudoyer instituteurs et profs afin qu’ils ne fassent pas redoubler ses classes à sa fille. L’obtention du bac lui a coûté une fortune. La Roumanie d’alors était pourrie de corruption et cela n’a guère changé depuis. Par la suite, impressionnante série de fugues et d’escapades. Plusieurs fois, «Maman-poule» doit aller la récupérer à Budapest (!), pour lui conserver son poste d’assistante médicale à l’Hôpital Civil, emploi procuré par elle (bien sûr) à coups d’énormes bakchichs. La vie sentimentale de Kinga n’est pas plus réussie que le reste. Une suite de véritables catastrophes, là encore. Après un défilé de copains plutôt minables, la voilà qui s’entiche du futur père de sa fillette Agathe. A trois, le joli studio au centre ville (acheté par Sarah, comme de bien entendu), ne leur suffit plus. Qu’à cela ne tienne, voici un superbe deux-pièce qui est acquis et mis à disposition de la petite famille, toutes charges payées, par-dessus le marché. Le gendre, artiste sculpteur de son état, ne gagnant pas un rond, la Grand’mère prend Agathe avec elle et l’élève comme sa propre enfant. Reconnaissante, Kinga n’apporte aucune aide à ses parents en ce qui concerne la garde de la belle-mère, (2nde arrière grand-mère d’Agathe), 96 ans, atteinte de la maladie d’Alzheimer qui vit avec le couple depuis 30 ans déjà. Tout cela semble incroyable, je vous prie néanmoins de me faire confiance: j’ai pu vérifier les faits «de visu»...

 

* Aujourd’hui 14 avril 2008  -  Kinga, la mère

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