Syndromes de l’Est
(Chroniques de voyage - blog-notes n°45)
Quand on l’utilise au sens figuré, le mot ‘Syndrome’ signifie: «Ensemble des signes révélateurs d’une situation jugée mauvaise». Loin de moi de vouloir à tout bout de champ et à tout prix blâmer «la branche dont je suis issu» et que j’ai dû quitter à l’âge de 24 ans. Mais je ne veux pas pour autant fermer les yeux, faire «comme si de rien n’était» lorsque j’y observe des faits qui me choquent, que je trouve contraires à la nature des choses et qui m’inquiètent par leur caractère infectieux, que l’on peut éventuellement «exporter» ailleurs, au risque de gâcher la qualité de la vie d’autres contrées, notamment celle de l’hexagone de chez nous. Ils ont été admis au sein de l’Union Européenne, après tout. Avec la libre circulation à l’intérieur de l’UE, il y a danger de propagation de germes dangereux. Je suis encore allergique aux relents de la dictature qui ont empoisonné ma jeunesse. Et ici, bientôt 20 ans après l’écroulement du «mur», je découvre trop souvent un mélange inadmissible des restes de l’ancien régime communiste et d’un hyper libéralisme effréné. Car en réalité, ceux de la nomenklatura honnie n’ont pas «dégagé» le terrain mais, profitant de leurs privilèges, ils ont occupé les domaines clés de l’économie. Ensuite, revenus «démocratiquement» au pouvoir par des méthodes plus que suspectes, ils l’exercent, ce pouvoir, à leur profit exclusif, avec un cynisme qui frise l’insolence. Des escrocs riches à milliards (d’euros, s.v.p!) dont ils ne pourraient prouver la provenance honnête,usent et abusent de leur situation, avec la certitude de l’impunité. Les politiciens en place les «couvrent» et l’opacité est omniprésente en tous domaines. Des scandales financiers étouffés, aucun responsable jamais poursuivi, d’éminents analystes financiers et politiques tombent d’accord que cette contrée est le pays des «non-lieux».