20ème siècle – 4 générations*
(Galerie de portraits – Blog-notes N°55)
Sarah n’est pas avare de parler d’elle-même non plus. Soixante ans à peine, sa vie à elle aussi, fut remplie de pas mal de tracas et de soucis. Née au lendemain de la Seconde Guerre, elle connut le pire des régimes de l’Est, celui de Ceausescu. A 14 ans, elle doit apprendre le Roumain. Son appartenance à l’ethnie Hongroise constituera pour elle un handicap pour toujours. Elle réussit pourtant, après le bac, d’avoir son diplôme paramédical et travaille comme assaistante dans un centre hématologique régional. Elle convole en justes noces avec un technicien de radiologie. Leur fille Kinga est élevée en grande partie par sa belle-mêre, qui vit sous leur toit depuis le début de leur mariage. Mais ce n’est que quand le changement se produit, début ’90, que Sarah pourra déployer ses forces «créatrices»pour exploiter à fond les possibilités absentes jusque-là. D’abord une petite affaire de «boucles d’oreilles» que l’on met en place à l’aide d’un «pistolet» électronique, méthode qui requiert une certaine pratique paramédicale qu’elle possède. Le succès est immédiat grâce à «l’emballement» des jeunes vis à vis de pareilles nouveautés. Puis suit un commerce de verreries artisanales et de produits fabriqués à la main à l’intention des touristes du monde entier venant admirer la «couleur locale», genre «Dracula and co» et le succès s’installe à ses côtés. Entre temps sa fille Kinga s’est mariée et met au monde Agathe qui devient la coqueluche de notre Sarah. Elle la prend à charge et l’élève comme si elle était sa propre fillette. Cela arrange bien la jeune maman qui en profite pour mener une vie un peu décousue aux côtés de l’époux-papa artiste-sculpteur et adepte bouddhiste à ses heures perdues...
* Aujourd’hui 13 avril 08 : Sarah, la Grand’mère
